1 français sur 5 présenterait un excès de gras au niveau du foie. Parmi eux 220 000 sont atteints d’un stade avancé : le NASH.
De quoi s'agit il?
NASH signifie Non Alcoholic Steato Hepatitis, en français : stéatose hépatite non alcoolique. Une maladie du foie chronique et progressive. La maladie évolue généralement de façon silencieuse.
Elle se caractérise par une accumulation de graisse dans le foie, associée à une inflammation de celui-ci. Au stade avancé les conséquences peuvent être très graves. Ce sont les mêmes que celles provoquées par une consommation chronique d’alcool, allant jusqu’à la cirrhose, la greffe ou le cancer du foie. Pourtant, les personnes atteintes du NASH ne consomment pas d’alcool, ou peu. Alors quelles sont les causes conduisant à cette maladie ?
Les causes du NASH
Certains l’appellent la « maladie du foie gras » ou encore « maladie des sodas ». A juste titre le fructose, utilisé par l’industrie alimentaire, augmente l’accumulation des graisses dans le foie. Attention nous parlons là du fructose utilisé par les industriels et non du fructose contenu dans les fruits, essentiels à une alimentation équilibrée.
L’une des fonctions du foie est de stocker, sous forme de graisse, le surplus d’énergie apportée par notre alimentation. Lorsque l’accumulation des graisses devient trop importante, celles-ci deviennent toxiques pour les cellules du foie. Se crée alors une inflammation, puis une fibrose altérant le bon fonctionnement du foie.
Cette pathologie découle de notre malbouffe associée à nos habitudes de vies sédentaires. Le NASH devient un véritable enjeu de santé publique. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter et les prévisions annoncent que ces chiffres pourraient encore doubler d’ici 2030.
Le risque de développer le NASH est en lien avec le risque de syndrome métabolique qui est caractérisé par un ensemble de troubles (obésité abdominale, taux élevé des triglycérides, des HDL bas, une hypertension artérielle, une glycémie à jeun élevée).
Le mécanisme est simple, l’organisme produit une grande quantité d’insuline afin de diminuer le taux de sucre dans le sang. Ceci conduisant à une résistance à l’insuline. Cette hyper-insulinémie perturbe le métabolisme des graisses dans le foie et aggrave leur accumulation dans cet organe.
Les facteurs de risques les plus fortement associés au NASH sont donc le diabète de type 2 et l’obésité abdominale.
Nos mauvaises habitudes alimentaires (plats transformés, sodas…) sont riches en graisses saturées et en sucre. Ce qui pousse le foie à stocker l’excès de calories sous forme de lipides.
A cela s’ajoute notre manque d’activité physique. Nous passons en moyenne 7 heures par jour assis ! Un excellent moyen de cultiver notre obésité abdominale…
Quelles solutions ?
Un médicament aux résultats prometteur est en cours d’étude. Mais à l’heure actuelle il n’existe pas de traitement médicamenteux sur le marché pour diminuer significativement le NASH. Pourtant pris à temps au stade pré-cirrhotique la maladie est réversible. Heureusement des solutions simples peuvent être mise en place en préventif comme en curatif.
Comme toujours, tout commence dans l’assiette.
Le choix et la qualité de votre alimentation est cruciale. Choisissez les bonnes graisses, limitez les graisses saturées contenues notamment dans l’alimentation industrielle. Veillez au bon ratio de vos apports oméga 6/ oméga 3. (Voir mon article sur les oméga 3)
Rappelons que le régime méditerranéen et son huile d’olive sont un excellent moyen de contrer le NASH.
Evitez au maximum le fructose industriel. Il n’y a pas que les sodas qui en contiennent. En effet l’industrie alimentaire privilégie le sirop de fructose issu du maïs qui est très bon marché, pour sucrer ses préparations.
Soyez généreux sur les antioxydants
Le stress oxydatif joue un rôle clé dans la progression du NASH. Les antioxydants (CoQ10, Thé vert, oméga 3…) ont prouvé leurs bénéfices dans l’évolution du foie gras.
Bougez-votre corps !
La pratique d’une activité sportive régulière va permettre de diminuer les excès de graisses stockées dans le foie. L’exercice physique permet de diminuer la résistance à l’insuline, mais également le risque de maladie cardiovasculaire.
L’idéal est d’allier renforcement musculaire et activité cardio-respiratoire type vélo, marche énergique..
Perdez du poids
Encore plus probant une perte de poids de l’ordre de 10 % du poids du corps fait disparaître la stéatohépatite dans 90 % des cas selon la Société Nationale Francaise des Gastro-entéréologues.
Choyez votre microbiote
Des études récentes ont prouvé que l’équilibre de notre flore intestinale a une influence non négligeable dans le développement du NASH.
La prévention reste bien sûr la meilleure solution face à cette épidémie du foie gras. C’est à vous de choisir votre santé !
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